Les dirigeants des banques centrales mondiales s'exprimeront aujourd'hui - 29.6.2022

Mardi, l'indice du dollar américain a augmenté. Cela était principalement dû à l'affaiblissement de l'euro avant les discours d'aujourd'hui des dirigeants de la Fed Jerome Powell, de la Banque Centrale Européenne (BCE) Christine Lagarde et de la Banque d'Angleterre Andrew Bailey. Ils peuvent commenter les projets de changement de politique monétaire. Les investisseurs craignent que la hausse des taux de la BCE (0%) ne soit minime lors de la prochaine réunion du 22 juillet. Rappelons que la dernière fois que le régulateur européen a augmenté le taux il y a 11 ans, et après cela, il a été continuellement réduit. La balance des paiements négative du Compte Courant de l'Union Européenne peut devenir un facteur négatif pour le resserrement actif de la politique monétaire de la BCE. Il est devenu négatif pendant 2 mois consécutifs (mars et avril) pour la première fois depuis 2011. Ce matin les données des Retail Sales (ventes au détail) au Japon et en Australie ont été publiées. Ils étaient meilleurs que prévu. Cela a contribué au renforcement du yen et du dollar australien. A noter que l'inflation en Allemagne sera publiée aujourd'hui, ce qui pourrait affecter l'euro.

Bitcoin est en baisse pour le 4e jour consécutif aujourd'hui et a de nouveau approché le niveau psychologique de 20 000 $. Une raison importante de la chute des cotations du marché des crypto-monnaies était le resserrement de sa réglementation aux États-Unis, en Chine et dans d'autres pays. Cela a réduit l'attrait d'investir dans des actifs cryptographiques pour les investisseurs qui souhaitent rester anonymes. De plus, le bitcoin moins cher est devenu moins attractif pour le minage face à la hausse des prix de l'électricité et du matériel informatique. Rappelons que selon le Cambridge Center for Alternative Finance, les États-Unis représentent jusqu'à 40% du minage mondial de crypto-monnaies.

Hier, les indices boursiers américains ont baissé. Les acteurs du marché ont réagi aux mauvaises données économiques. L'indicateur de confiance des consommateurs du Conference Board (CB) des États-Unis est tombé à un creux de 16 mois de 98,7 en juin, contre 103,2 en mai. Un autre point négatif a été la faible performance financière du fabricant de vêtements de sport Nike (-7%). Dans ce contexte, l'indice sectoriel S&P 500 Consumer Discretionary (-4%) est devenu le top des perdants. Le constructeur de véhicules électriques Tesla a licencié des employés travaillant sur Autopilot (conducteur automatisé). Dans ce contexte, ses actions ont baissé de 5 % et l'indice NASDAQ de haute technologie ont chuté de 3 %. Les cotations d’ Apple et Microsoft ont chuté de 3 % et Amazon.com de 5 %. Aujourd'hui, aux États-Unis, le PIB du 1er trimestre sera publié en lecture finale. Selon les prévisions, il se situera au niveau de la précédente estimation (-1,5% T/T).

Mardi, les cours du pétrole ont augmenté pour la 3ème journée consécutive. Le West Texas Intermediate (WTI) américain se négocie maintenant au-dessus du niveau psychologique de 110 dollars le baril. Selon les investisseurs, seuls 2 pays (l'Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis (EAU)) sont en mesure d'augmenter leur production de pétrole afin de compenser la baisse de la production russe. Cependant, le ministre de l'Énergie des Émirats arabes unis, Suhail al-Mazrouei, a déclaré de manière inattendue que son pays avait peu de capacité pour le faire. Le président français Emmanuel Macron a exprimé des doutes similaires. Un élément positif supplémentaire pour le marché pétrolier a été l'annonce de l'American Petroleum Institute sur la réduction des réserves de pétrole aux États-Unis pour la semaine de 3,8 millions de barils. Rappelons que l'Agence internationale de l'énergie (AIE) prévoit une réduction de la production de pétrole en Russie en raison des sanctions économiques de 3 millions de barils par jour (bpj) à 8,7 millions de bpj en 2022 et le maintien de ce niveau tout au long de 2023. En mai, il était plus élevé et, selon l'AIE, s'élevait à environ 9,3 millions de bpj. L'OPEP est plus optimiste et estime que la production pétrolière russe se stabilisera cette année à 10,6 millions de bpj. Cela peut être un signe que le cartel n'est pas prêt à remplacer la Russie sur le marché mondial du pétrole.