L'Union Européenne annonce des réductions des importations de pétrole russe - 1.6.2022

Mardi, l'indice du dollar américain a augmenté, soutenu par de bonnes données économiques. La hausse des indicateurs de confiance des consommateurs (Conference Board United States Consumer Confidence) et du Chicago PMI (Chicago Business Barometer) en mai a dépassé les prévisions. Aujourd'hui, le renforcement du dollar américain se poursuit, mais l'euro chute pour la 2ème journée consécutive. L'inflation préliminaire dans l'Union Européenne en mai était un record et s'élevait à 8,1 % a/a. La prochaine réunion de la Banque du Canada aura lieu aujourd'hui, au cours de laquelle le taux devrait passer de 1 % à 1,5 %. Le yuan chinois a recommencé à s'affaiblir par rapport au dollar américain ce matin après la publication de l'indice Caixin China PMI pour le mois de mai. Il s'élève à 48,1 points et est inférieur à 50 points pour le 3e mois consécutif. De bonnes données sur le produit intérieur brut de l'Australie au 1er trimestre sont sorties ce matin. Sa croissance s'est élevée à 3,3 % a/a, ce qui pourrait soutenir le dollar australien.

Le bitcoin se négocie dans une fourchette étroite ce matin pour la deuxième journée consécutive. Lundi, il a réussi à rebondir du niveau de soutien psychologique de 30 000 $ grâce à l'annonce positive du lancement d'une nouvelle crypto-monnaie, LUNA 2. Il est conçu pour restaurer l'activité de l'écosystème Terra. Une autre bonne nouvelle pour l'ensemble du marché de la cryptographie a été l'annonce de la Banque Centrale de la Fédération de Russie qu'elle pourrait autoriser l'utilisation de crypto-monnaies dans les paiements internationaux dans le contexte des sanctions anti-russes.

Hier, le marché boursier américain a connu une baisse des cotations. La principale raison en était la déclaration du gouverneur de la Réserve fédérale, Christopher Waller, sur la nécessité d'une augmentation plus forte et plus rapide du taux de la Fed afin de réduire l'inflation. Rappelons qu'en avril, l'indice des prix à la consommation aux États-Unis est tombé à 8,3 % a/a, contre un plus haut en 40 ans de 8,5 % a/a en mars. En même temps, le taux de la Fed en mars et mai a augmenté à deux reprises, passant de 0,25 % au niveau actuel de 1 %. L'inflation de mai sera publiée le 10 juin et la prochaine réunion de la Fed aura lieu le 15 juin. Une hausse des taux de la Fed a un impact négatif sur les cours boursiers. Il convient de noter les performances du président de la Réserve fédérale de Saint-Louis, James Bullard, et du président de la Fed de New York, John Williams. Ils pourraient fournir des éclaircissements supplémentaires sur la future politique de la Fed. Ce matin, les contrats à terme sur les indices boursiers américains affichent une hausse. Les solides résultats trimestriels de Victoria's Secret & Co. y contribuent. Ses actions ont bondi de 7,3% après la clôture des marchés (After Hours). De plus, les investisseurs s'attendent à la publication d'indicateurs économiques importants sur le marché du travail et l'activité dans l'industrie : United States JOLTS Job Openings, ISM Manufacturing PMI et quelques autres. Les acteurs du marché espèrent également des informations sur la réduction du bilan de la Fed (8,9 billions de dollars), ce qui pourrait être indiqué dans la revue économique d'aujourd'hui du Federal Reserve System Beige Book. 

Mardi, les cotations du pétrole ont chuté. L'Union Européenne a décidé de réduire les importations de pétrole russe dans le cadre du renforcement des sanctions économiques. Selon le président du Conseil Européen Charles Michel, les approvisionnements diminueront d'environ 70 % par rapport à l'année dernière. A noter que la part du pétrole et des produits pétroliers russes dans les importations européennes n'est pas dominante et est inférieure à 30%. Hier, pour une raison quelconque, les acteurs du marché ont décidé que les sanctions anti-russes de l'UE détruiraient l'accord de l'OPEP+ sur la limitation de la production. Après cela, l'Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis et d'autres États du Moyen-Orient augmenteront volontiers leur production de pétrole et feront baisser leurs cotations. Il est encore difficile de dire à partir de quoi cela pourrait arriver, même théoriquement. Les prix du pétrole augmentent aujourd'hui. Les autorités russes envisagent maintenant la possibilité de réduire la production de pétrole de 2 à 3 millions de barils par jour. Cette proposition a été faite par la direction de certaines compagnies pétrolières privées russes, qui fournissaient auparavant leurs produits à l'Union Européenne. Si cela se produit, alors ce volume sera remplacé par les producteurs du Moyen-Orient, s'ils réussissent. Il est peu probable que la production globale de l'OPEP+ change. Un autre point positif pour les cotations a été l'annulation du confinement du coronavirus dans la ville chinoise de Shanghai. Cela pourrait augmenter la consommation de pétrole de la Chine. Les données de l'American Petroleum Institute sur la variation des stocks de pétrole aux États-Unis seront publiées aujourd'hui, avec un retard d'un jour en raison du Memorial Day de lundi.