Analyse du prix du cuivre

Le cuivre, souvent qualifié de « métal de la civilisation », joue un rôle essentiel dans de nombreux secteurs, notamment la construction, l'électronique et les énergies renouvelables. En octobre 2025, les prix du cuivre ont grimpé jusqu'à environ 11 000 dollars la tonne métrique, se rapprochant de leur record historique de 11 104,50 dollars établi en mai 2024.

Ce qui affecte le prix du cuivre

Les principaux pays producteurs de cuivre, le Chili et le Pérou, ont été confrontés à des réglementations environnementales, à une pénurie de main-d'œuvre et à une baisse de la teneur en minerai, ce qui a entraîné une limitation de l'offre. De plus, des incidents comme les perturbations survenues à la mine de Grasberg en Indonésie ont encore accentué les tensions sur l'approvisionnement mondial en cuivre.

La dynamique mondiale en faveur du développement des infrastructures et de la transition énergétique vers les énergies renouvelables a considérablement accru la demande de cuivre. Le cuivre est essentiel aux câblages électriques, aux réseaux électriques et aux technologies d'énergies renouvelables comme les panneaux solaires et les éoliennes. En 2024, la demande mondiale de cuivre raffiné a atteint près de 27 millions de tonnes, soit une hausse de 3,2 % par rapport à 2023.

Les tensions géopolitiques entre les États-Unis et la Chine ont créé des problèmes sur le marché du cuivre. Les restrictions commerciales et l'instabilité politique augmentent les coûts et entraînent des retards dans les opérations minières, notamment dans le secteur du cuivre.

Les transactions spéculatives ont également influencé les prix du cuivre. Les analystes se demandent si la flambée actuelle des prix est due à de véritables pénuries d'approvisionnement ou à des activités spéculatives. Tandis que certaines prévisions tablent sur des prix atteignant 11 000 à 14 000 dollars la tonne en 2026-2027, d’autres soulignent que ces projections pourraient être influencées par la spéculation du marché.

En résumé

À l'avenir, le marché du cuivre pourrait être confronté à une pénurie d'approvisionnement. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit un déficit d’approvisionnement de 30 % d’ici 2035, dû à la demande croissante des secteurs de l’électrification et des énergies renouvelables. Ce déficit anticipé souligne l'importance des investissements stratégiques dans les opérations minières et l'exploration pour répondre à la demande future.